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La vie du Cercle

Visites guidées

Jean-Baptiste Greuze, peintre de la sensibilité

À l’occasion du tricentenaire de sa naissance, le Petit Palais consacre à Greuze une exposition inédite. Une centaine d’œuvres, peintures, dessins et estampes, sont réunies pour explorer comment l’artiste fait de l’enfant un symbole moral et affectif.
Petit garçon au gilet rouge, Musée Cognacq Jay. Jeune Fille à la colombe © Musée de la Chartreuse / Photo Daniel Lefevre.Tête d’enfant, dit La Petite Nanette © Musée Fabre / Photo Frédéric Jaulmes

Un artiste au cœur du XVIIIᵉ siècle

Peintre des émotions familiales et des vertus domestiques, Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) incarne l’esprit sensible du siècle des Lumières. Né à Tournus, formé à Lyon puis à Paris, il s’impose dès le milieu du XVIIIᵉ siècle comme le maître des scènes de genre moralisantes. Ses tableaux, peuplés de pères bienveillants, de mères attentives et d’enfants rêveurs, célèbrent les vertus simples : tendresse, éducation, honnêteté.

Greuze séduit le public du Salon dès 1755 avec une peinture à la fois réaliste et sentimentale. Dans un style mêlant l’élégance rococo et la rigueur néoclassique, il met en scène la vie quotidienne avec une intensité théâtrale : visages expressifs, gestes suspendus, larmes à peine retenues. Chaque toile devient une leçon de morale ou de cœur.

Pourtant, son succès fut contrasté. Rejeté par l’Académie royale qui le cantonne au « genre », Greuze ne parvient jamais à être reconnu comme peintre d’histoire. Son ambition contrariée, il demeure néanmoins une figure essentielle dans la transition entre la peinture rococo et la sensibilité préromantique.

Aujourd’hui encore, son œuvre fascine par sa sincérité et son humanité.

Le Cercle des actionnaires vous propose deux dates pour visiter l’exposition « Jean-Baptiste Greuze. L’enfance en lumière », au Petit Palais

En octobre ou en novembre, découvrez une rétrospective qui, entre douceur, pudeur et émotion, redonne toute sa place à un peintre longtemps éclipsé, mais dont la modernité touche encore par la sincérité des visages et la profondeur des liens familiaux qu’il dépeint.